samedi 2 janvier 2016

En Tunistan, mieux vaut être terroriste qu'homo

Tous ceux qui ont fréquenté l'école coranique, le "kouttab" en arabe, savent ce que pédophilie et sodomie veulent dire. Dès que vos parents vous y inscrivent, vers l'âge de 5 ans, vous êtes "pris en charge" par des anciens, ceux qui sont déjà adolescents et qui commencent par être "travaillés par le sexe", sans oublier , quelques fois "le maître". Naturellement, il n'y a jamais de poursuites, car ce serait "haram" d'accuser l'école "cora-nique". Tels sont les islamistes, et leurs affidés, qui gouvernent le Tunistan, ex Tunisie. Ils sont comparables aux prêtres pédophiles de l'église catholique, sauf que, dans notre cas, ce sont les pédophiles, qui, pour tenter de se dédouaner de leur perversité, mettent en prison les homosexuels uniquement parce qu'ils sont homos qui s'assument.  Par contre, on envoie des milliers de terroristes et des centaines de putes en Syrie, sans que le gouvernement fasse quoi que ce soit d'efficace pour empêcher ces trafics d'êtres "humains", et pour cause : les Saoudiens et les Qataris savent arroser. 
Hannibal GENSERIC
A la mi-décembre six Tunisiens ont été condamnés à trois ans de prison pour leur orientation sexuelle. Une affaire qui fait du bruit après l’attribution du Nobel de la paix aux ONG tunisiennes.
Le cas n’est pas exceptionnel dans le Magreb mais frappe d’autant plus qu’il touche la Tunisie: seul pays à avoir connu une véritable démocratisation après les printemps arabes de 2011. Le 14 décembre, le Tribunal de première instance de la Ville de Kairouan a condamné six hommes à trois ans de prison et cinq ans de bannissement de la ville pour «sodomie». L’un d’eux à écopé de six mois pour «outrage aux bonnes mœurs» en raison d’une vidéo pornographique retrouvée sur son ordinateur.
Les organisations des droits humains sont immédiatement montées au créneau: «Cette incarcération illustre la discrimination cautionnée par l'État à l'égard des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées dans le pays», a déclaré Amnesty International. L’ONG a aussi dénoncé les «examens rectaux» auxquels les jeunes gens ont été soumis, tests qu'Amnesty considère comme s'apparentant à la torture lorsqu'ils sont réalisés sans le consentement des personnes concernées. Et qui constituerait «une méthode discréditée d’un point de vue scientifique». L’organisation internationale demande la libération immédiate et inconditionnelle de ces hommes.

Contraire à la Constitution

«Ce jugement rendu est choquant, particulièrement à un moment où les organisations de défense des droits en Tunisie dénoncent avec force la pénalisation des relations homosexuelles», a déclaré Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International. Des organisations de la société civile qui ont d’ailleurs reçu, pour leur engagement, le prix Nobel de la paix le 9 octobre dernier.
Le jugement serait aussi contraire à la nouvelle Constitution tunisienne adoptée en 2014, selon un communiqué signé par une douzaine d’organisations de droits humains tunisiennes et internationales, dont Human Rights Watch. Car il contreviendrait aux droits à la vie privée et à la non-discrimination garantis par la loi fondamentale. De même que par le droit international: «Le Comité des Nations Unies pour les droits de l'homme a clairement fait savoir à plusieurs reprises que l'orientation sexuelle est un statut protégé contre la discrimination en vertu de ces dispositions».

Le président ne veut pas de changement

Résultat de recherche d'images pour "cheikh pédophile"Mais le président tunisien Béji Caïd Essebsi, 89 ans, ne l’entend pas de cette oreille. En octobre dernier il a déclaré publiquement qu’il ne souhaitait pas l’abrogation de l’article 230 du Code pénal tunisien qui érige en infraction «la sodomie et le lesbianisme», contrairement à la proposition du ministre de la justice. Le chef de l’Etat a cependant qualifié plus récemment d’«inadmissible» la mesure de bannissement des six jeunes hommes pour six mois de la ville de Kairouan, sans rien dire cependant de la peine de prison.
Ces persécutions judiciaires mettent en évidence le niveau élevé d'homophobie d'État qui règne dans le pays, estime Amnesty. Dans un rapport publié récemment, l’ONG a démontré que très souvent les autorités n’enquêtent pas sur les crimes homophobes et transphobes et n’engagent pas de poursuite contre leurs auteurs présumés. L’impunité encouragerait les agresseurs au passage à l’acte.
Vendredi 01 janvier 2016

Sexe et stupéfiants en Tunisie
Cinq ans après la révolution inachevée, alors que le pays est affecté par le terrorisme la guerre de Libye et le chômage endémique, le pouvoir dans un mouvement de dérisoire diversion fait la chasse aux pédés. C'est du jamais vu sur cette terre de tolérance où l'invective de tapette n'a jamais prêté à fâcherie durable.
Les anciens se souviennent du chanteur célèbre qui se promenait à La Marsa vêtu d'une djellaba en soie rose, chemise fushia, soquettes blanches et mocassins vernis. Un jour, les notables assemblés à la terrasse d'un café rompirent le cercle pour lui faire une place à leur coté. L'un d'entre le complimenta  avec ironie: « Ya Sidi Ali, quelle allure aujourd'hui, quelle élégance...c'est bien simple, vous ressemblez à un bonbon ! »Et encore rétorqua l'interpellé, «  tu n'as pas encore gouté l'acidulé ! La réplique fit le tour de la ville.
Chaque soir, le grand artiste parfumé s'en allait gazouiller d'une voix de pucelle quelques unes de ses 150 chansonnettes sublimes devant un public en pâmoison. Le Charles Trenet tunisien s'est éteint il y a quarante cinq ans, couvert de gloire. Il repose en paix dans le mausolée de son grand père, le plus adulé des Saints hommes de Tunisie.
À cette époque, l'homosexualité ne prêtait pas à conséquence. Chacun vivait sa vie, nul ne se mêlait jamais des affaires de son voisin. La Tunisie était ainsi un havre de paix pour des célèbres libertins français raillés à Montparnasse ou Saint-Germain des Près mais jamais à Sidi Bou Saïd et Hammamet. Enfin, il y avait même - extravagance sans pareil en Méditerranée - , près de la Porte de France, une allée chaude où les Tunisois faisaient la fête alternativement dans le bordel des femmes puis dans celui des hommes. Qui s'en offusquait ? 
En ces temps pas si lointains, le paquet de Takrouri était vendu au tabac du coin moins cher que celui de Camel. Pourtant, les consommateurs de cannabis n'étaient pas légion, la mode étant plutôt à l'ivresse au Whisky ou à la Boukha, l'alcool de figues de Bokobsa.
Ben Ali le dictateur transforma le code Pénal en instrument d'asservissement dont il usa avec un machiavélique discernement. La police interpellait systématiquement les homosexuels et les fumeurs d'herbe. La prison ou la liberté dépendait ensuite de leur bonne volonté. C'est par ce marchandage immonde que furent recrutés des centaines de milliers d'indicateurs parmi lesquels des personnalités étrangères influentes : hommes politiques, diplomates ou journalistes tous pris dans le piège d'une rencontre honteuse, prélude à un interminable chantage.
Depuis la Révolution, le pouvoir a abandonné ses mauvaises manières mais le code Ben Ali est toujours en vigueur et nul ne sait où reposent les archives des années noires de la police politique.
Aujourd'hui, la Tunisie dont la constitution vertueuse est l'une des plus aboutie, s'accommode mal de l'héritage de cet arsenal de lois totalitaires.
L'homosexualité masculine ou féminine est punie de trois ans d'enfermement. Il faut et il suffit d'en apporter la preuve par témoignage ou examen « médical ».
L'union passagère est un crime. Si le couple est âgé de moins de vingt ans la peine de prison est doublée.
Peu de touristes savent que leurs aventures pédophiles sur les plages chics de Monastir ou de Djerba peuvent selon le Code les conduire à la potence.
Légalement toute copulation hors mariage est passible de prison.
À Kairouan récemment, la police a investi une maison où « s'ébattaient » des couples de garçons. Arrestation. Test anal. Trois ans de prison par application de l'article 230.
Ce cas n'est pas isolé. Les condamnations sont courantes mais habituellement, les victimes et leurs familles cachent leurs déshonneurs. Mais depuis quelques mois, des militants courageux dénoncent sur les réseaux sociaux l'ampleur de l'homophobie officielle. Menacés de représailles, certains fuient et réclament l'asile politique à une Europe embarrassée.
De leurs cotés, les couples homosexuels européens de touristes, hommes d'affaires, diplomates... désertent la destination du jasmin.
Le problème est devenu politique depuis qu'un estimable ministre de la justice a émis le projet de réformer la loi homophobe. Désavoué par son gouvernement, il a été contraint de démissionner.
À Carthage, on rappelle que dans une dizaine de pays musulmans, la sodomie est punie de mort et que l'opinion tunisienne n'est pas prête à accepter un processus qui conduirait à la reconnaissance de l'union libre et en tous genres. 
Le gouvernement de coalition nationale ne veut pas s'aliéner les intégristes musulmans même si le leader du parti islamiste a déclaré timidement qu'il ne s'opposerait pas à la révision du Code.
Finalement, pouvoir et opposition cherchent à éviter un débat de nature à fâcher l'Arabie et le Qatar, objets d'intenses câlineries diplomatiques.
 En attendant, la jeunesse gronde. Parmi les 6 000 hommes et 700 filles référencés combien de maboul sexuels frustrés sont partis vers la promesse d'une baise éternelle ? Vers l'amour à gogo sous l'effet du Captagon, un puissant inhibiteur qui transforme les chiffes moles en super héros ? Subliminal message au revers de la bannière : « jihad, sex and drug »
En Tunisie la loi du 8 mai 92 punit de un à cinq ans de prison tout détenteur ou consommateur de plante ou de matière stupéfiante ; héroïne, moquette ou Datura, c'est kif kif.
Il n'y a aucune circonstance atténuante, même la tentative est punissable.
 Cette disposition est la cause d'un cauchemar de masse. Pour avoir fumé de la « zlata », 11 000 condamnés croupissent sous les barreaux ! (à l'échelle de la population française, cela équivaudrait à 80 000 détenus) La plupart ont moins de 23 ans.
Il y aurait davantage de jeunes en tôle que de conscrits sous les drapeaux !
Sexe et drogue gangrènent l'avenir de la paix sociale et les perspectives d'achèvement de la démocratie.
Reste la consolation de la liberté d'expression dont les Tunisiens usent et abusent. Courageusement. Car la diffamation, la fausse nouvelle, l'insinuation, peuvent valoir le cachot. Sans compter tout l'arsenal légal qui protège les fonctionnaires et garantit « la sureté de l'État ». Sous ce prétexte, les insolents au verbe haut ont vite fait de se retrouver à l'ombre avec les bloggers et autres rappeurs imprudents. Combien de jeunes sortent encore meurtris des commissariats comme la téméraire Afra, lycéenne du Kef qui eut le culot de parcourir la ville avec un calicot dénonçant le projet de destruction d'un site historique par un promoteur peu scrupuleux.
Le pouvoir met ces dérapages sur le compte de l'état d'urgence face au terrorisme. En réalité, la police a repris ses mauvaises manières. Le fléau de la justice penche trop souvent d'un seul coté. Malgré les tortures avérées, l'article 101 bis réprimant tout acte de violence physique ou moral commis par un fonctionnaire n'est jamais appliqué.
 Ces iniquités judiciaires se cumulent avec les autres injustices sociales et territoriales, elles menacent le fragile ciment de l'identité nationale.
Les politiciens conservateurs ont confisqué la Révolution aux jeunes insurgés de la Kasbah. À ceux là même dont on a oublié qu'ils avaient à l'époque été nominés pour le Nobel ! Cinq ans plus tard, le prix est revenu à quatre institutions de notables: avocats, droits de l'homme, syndicat et patronat. Fortes de cette reconnaissance internationale, et auréolées de la fierté nationale, il leur revient à présent de porter la voix de la jeunesse pour faire sortir la Tunisie de sa léthargie.


·                   Par HEDY BELHASSINE
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Le drame de l'Islam : la disparition de la pensée critique

Il faudra aussi, un jour, avec calme, comprendre ce que ces masculinités transgressives doivent à une interprétation littéraliste des écrits sacrés : nulle distance métaphorique, nul esprit critique pour penser la modernité. Comme le dit Edward Saïd face à ce qu’il considère comme une crise générale des sciences humaines jusque et y compris dans le monde arabo-musulman :
« La disparition progressive de la tradition islamique de l’ijtihad ou d’interprétation personnelle a été un des désastres majeurs de notre époque, qui a entraîné la disparition de toute pensée critique et de toute confrontation avec les questions posées par le monde contemporain. »
Cette absence, ce défaut de pensée critique permet, il est vrai, et c’est tout de même pratique pour ceux qui en retirent les fruits, la perpétuation du patriarcat. Surtout pas bouger !

Comment l’on est "homme" chez les islamistes

Le problème, c’est que, à force de pudeur, de « formes imposées », de silence et de déni, on entretient un imaginaire mortifère qui enfante toujours plus de violence, structure une rhétorique belliciste et perpétue des identités guerrières fortement genrées, où la femme admire la force qui protège sa faiblesse, où l’homme finalement érotise la guerre au point de se confondre avec son arme, ce substitut du phallus.
D’une rive à l’autre de la Méditerranée, les études de genre montrent qu’on est homme à proportion du nombre de sanctions infligées par l’institution scolaire, de son engagement dans une nouvelle fratrie, dans une bande, dans un gang, dans une milice, dans les rangs de l’EI. Tout est question de gradation et de contexte.
Puis, on est homme à proportion de sa capacité à braver non seulement le péril, mais à transgresser tous les codes. A l’aune de la torture que l’on infligera sans ciller. Des civils que l’on tuera froidement. De la tête que l’on fera tomber. Ultime étape dans ce rituel de la virilité triomphante : on est homme à l’aune du viol que l’on effectuera, si possible en masse. La femme, ce champ de bataille. Ce trophée de guerre que l’on accroche au tableau de chasse. Cycle sans issue. Une fois les armes prises, difficile en réalité de les poser.

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