vendredi 21 mars 2014

ALGERIE : BARAKAT serait-il un instrument aux mains de l’étranger pour semer le chaos en Algérie ?

Le mouvement BARAKAT n’a rien d’un mouvement citoyen comme le prétendent ses membres fondateurs, encore moins un mouvement national. En fait, l’adhésion à leur mouvement est fermée à tout citoyen indépendant et est strictement réservée à un réseau d’amis restreints, s’autoproclamant direction collégiale nationale du mouvement. De ce fait, leur prétention à se qualifier en tant que mouvement citoyen est sans fondements et ils ne peuvent représenter qu’eux-mêmes. D’autre part, le mouvement s’est manifesté de façon autonome et indépendante de toutes les autres formations militantes et de contestation citoyenne qui ont cours en Algérie.
Notamment le mouvement des chômeurs, des gardes communaux, des partis politiques de l’opposition, de l’éducation nationale, des organisations des droits de l’homme et de toutes les autres associations citoyennes de la société civile qui contestent le système de pouvoir. A ce jour aucune démarche ou initiative tendant à la fédération de tous ces mouvements n’a été entreprise, ni envisagée de leur part, qui aurait pu lui imprimer le caractère de mouvement national.
Il est apparu comme un mouvement subversif, ayant été initié par un groupe restreint d’une dizaine de personnes environs, et qui se connaissaient entre eux depuis longue date. Ce sont principalement des journalistes, des militants des droits de l’homme, des blogueurs et généralement des militants de beaucoup de choses à la fois, qui s'activent autour de la capitale Alger. Ils ont cependant des complicités très étroites avec des Algériens de la diaspora qui est installée à l’étranger et principalement à Paris, qui militent eux aussi pour beaucoup de causes à la fois.
C’est au moment le plus fort de la convergence de toutes les circonstances favorables à l’action subversive en Algérie que le mouvement BARAKAT a fait son irruption dans le champ de la contestation.
Ce moment profite des convergences de toutes les frustrations de la population, et s’inscrit dans la déclaration de candidature d’Abdelaziz Bouteflika à sa propre succession aux élections présidentielles d’avril 2014 pour un quatrième mandat successif. Une candidature qui a choqué des pans entiers de la société algérienne,  laissant perplexe le bon sens général et affectant profondément la morale collective. Une candidature qui était attendue et qui était contestée avant même sa déclaration officielle, pour être incompatible avec les fonctions présidentielles au regard de l’état de santé du président sortant Abdelaziz Bouteflika, qui est en deçà des conditions minimum pour pouvoir accomplir les prérogatives présidentielles....

C’est à ce moment critique que ce mouvement, qui sera baptisé plus tard, soit le 1° mars, « mouvement BARAKAT »,  décide de commencer les hostilités, en manifestant de façon isolée dans l’espace public et en bravant les forces de l’ordre, malgré l’interdiction par les autorités d’une telle action. Cette précipitation va prendre au dépourvu toutes les corporations qui militent pour le changement, les partis politiques d’opposition et les personnalités qui les ont rejoints, l’ensemble de la société civile et la population généralement, qui commençaient à vouloir s’organiser pour mettre en place une stratégie de lutte pour parvenir au changement du système de pouvoir.

Telle une surenchère, l’objectif déclaré de ce mouvement, diffusé sur les réseaux sociaux d’internet à travers des communiqués, des déclarations, des chartes et des organigrammes de l’organisation du mouvement, ou bien à travers ses slogans, brandis lors des rassemblements, vise à jeter désespérément la population dans la rue pour faire pression sur le pouvoir et exiger à terme son départ, pour laisser place à une transition vers un régime démocratique.
Cette démarche du mouvement BARAKAT, qui semble s’apparenter à un mouvement insurrectionnel, ressemble à s’y méprendre au schéma révolutionnaire qui a changé le court de l’histoire des pays du sud de la méditerranée, qualifié communément de « printemps arabe ».

Ce schéma obéit à des principes très simples :
-         Un moment critique de convergence des frustrations des populations, dans lequel elles sont exacerbées par l’autoritarisme et la défaillance des pouvoirs publics, qui les prédispose à un soulèvement imminent suspendu à un facteur déclenchant (la candidature d’Abdelaziz Bouteflika dans le cas de l’Algérie).

-         La mobilisation virtuelle de la population via les réseaux internet, par des éléments subversifs assez bien formés, financés et encadrés par des réseaux étrangers occultes et intéressés, pour passer à l’acte (quelques membres parmi les plus actifs du mouvement BARAKAT).

-         Prendre au dépourvu ceux qui s’opposent à la reconduction du statu quo et qui militent pour le changement (les partis d’opposition et des personnalités les ayant rejoints, toutes les corporations actives pour le changement et la société civile généralement), pour neutraliser leur voix et détourner l’attention de la population de leur propositions.

-         La médiatisation intensive internationale, pour sensibiliser les opinions et crédibiliser les objectifs et les stratégies d’action de l’organisation subversive  BARAKAT . D’une part, il s'agit de pousser la population à occuper la rue et à s’installer dans un conflit permanent avec les forces de l’ordre jusqu’à la déstabilisation de la société et troubler la paix civile. D’autre part, le conditionnement de l’opinion à la légitimité insurrectionnelle vise à son tour à légitimer, le moment venu, le recours à l’ingérence "humanitaire" étrangère.

Nous constatons en effet, qu’en plus de l’isolement et de l’absence de volonté de collaboration avec les autres mouvements qui militent depuis toujours pour le changement du système de pouvoir et pour la normalisation de la vie politique en Algérie, le caractère aventurier d’une telle action du mouvement BARAKAT, par sa menace à terme sur la paix civile, répond favorablement à ce schéma insurrectionnel. Celui-ci a été déployé par des « mains occultes » pour enclencher et accompagner les processus insurrectionnels sous la dénomination de printemps arabe. D’autant, qu’à travers les informations en notre possession, autour du mouvement BARAKAT et des activités de quelques-uns de ses membres, tout laisse à croire que l’avènement de ce mouvement n’a rien de spontané et résulte plutôt d’une opération bien coordonnée et prise en charge financièrement et médiatiquement par des réseaux occultes afin de déstabiliser l’Algérie et de semer le chaos.

Notons à ce propos la célérité avec laquelle le mouvement s’est propagé dans les médias internationaux et son implantation massive en France, par la mobilisation de la diaspora algérienne autour des représentants du mouvement dans ce pays.
L’objectif de cette représentation à l’étranger est clair, il s’agit d’augmenter ses potentialités de visibilité à l’adresse de l’opinion publique nationale et internationale, par sa proximité avec les médias internationaux qui lui assurent une grande diffusion. Nous avons observé comment à travers Al-Jazeera, un mouvement mineur de quelques personnes était devenu capable de créer l’évènement et d’entrainer une population entière dans son sillage. Cela s’est produit avec le mouvement BARAKAT, mais jamais avec les différentes actions subversives qui ont cours en Algérie depuis toujours. 
A savoir que le noyau de personnes ciblées pour enclencher ce processus insurrectionnel sont généralement des personnes facilement manipulables et perméables à la corruption. Ce sont avant tout des personnes démunies, sans instruction et sans une culture politique conséquente. Mais aussi et surtout, ce sont des personnes vulnérables psychologiquement, pour se considérés d’avoir « rater leur vie », que ce soit d’un point de vue de leur ascension sociale, que dans leur réussite scolaire. C’est ce qui fait d’eux des militants de toutes les causes et de beaucoup d’autres choses à la fois. Ainsi on retrouve parmi les membres les plus influents du mouvement BARAKAT, le couple Amel Chekkat et Abane Meziane. Pour la première, il s’agit d’une employée en France, dont le salaire ne lui permet à peine que de solder ses factures de fin du mois, de niveau d’instruction élémentaire et beaucoup d’ambitions à prétendre se venger de ses échecs multiples. Elle est la représentante officielle de BARAKAT à Paris, tour à tour militante de tout et de rien et possède un agenda impressionnant. Abane Meziane, qui est parmi les membres les plus actifs de BARAKAT d’Alger, écrit des articles de presse dans la rubrique « week-end » d’un journal algérien comme il y en a tant d’autres. De quoi gagner à peine le nécessaire pour survivre. Il gère un blog intitulé « Dz Militant », il est membre actif d’un mouvement indépendantiste kabyle, en l’occurrence le MAK, prêt à se renier lorsque des internautes l’ont accablé à ce sujet. Il est aussi militant des droits de l’homme, du MJIC et de beaucoup d’autres choses à la fois, lui aussi. Cependant, leur relation très intense depuis longtemps déjà, comme avec beaucoup d’autres membres du mouvement, dont Sidali Kouidri Filali, Idir Tazerourtz, Sabrina Zouaoui, etc. tous aussi militants de circonstances dans plusieurs organismes à la fois, est du moins assez troublante. Ils se permettent de nombreux voyages par an entre la France, l’Algérie et particulièrement en Tunisie ou sont stationnés les ONG Freedom House et Institute for war and peace reporting, chargés du recrutement, de la formation et du financement de blogueurs et potentiels militants subversifs. A noter qu’Amel Chekat prend en charge tout l’entretient d’Abane Meziane dans ses différents voyages, selon une source proche de ce dernier. Par ailleurs, elle se charge de demander les autorisations de rassemblement à la préfecture de Paris en son nom propre et n’hésite pas de « nettoyer » le mouvement à Paris de ses éléments gênants au risque de scinder le mouvement en deux. C’est ce qui s’est produit samedi 15 mars, ou l’on a assisté à deux rassemblements distincts à Paris, l’un à la fontaine des innocents et l’autre devant l’ambassade d’Algérie à Paris. A noter également que des membres de son groupe n’ont pas hésité d’appeler l’ONU à l’aide pour intervenir en Algérie dans le conflit du M’zab lors d’une manifestation devant l’ambassade d’Algérie à Paris le 25 janvier 2014. Elle-même aurait signé une pétition favorable à l’intervention étrangère en Syrie. Le mouvement BARAKAT à Alger aura beau publier des déclarations dans lesquelles il ne reconnait pas le comité BARAKAT géré par Amel Chekkat, mais Sidali Kouidri Filali, membre fondateur du mouvement BARAKAT m’aurait déclaré en privé, je le cite : Il existe une cellule BARAKAT à Paris et qui comporte beaucoup de monde, ils ont fait la marche du 1° mars et tout le reste, c’est celle qui est tenue par Amel Chekkat, les autres ne nous représentent pas.
Peut-on considérer que la main de l’étranger a-t-elle commencé son opération de déstabilisation de l’Algérie par l’entremise du mouvement BARAKAT, dont certains parmi ses membres peuvent être eux-mêmes instrumentalisés à leur insu par leurs propres camarades, sous nos yeux incrédules, sans que nous puissions en douter un instant, neutralisant toute notre vigilance, que nous avions démontré avec beaucoup de patriotisme au moment où nos voisins la subissaient tel un effet domino, sans brancher. Ne serait-il pas à cause de sa banalisation, car tellement éculée, par autant de fois d’avoir été brandit comme alibi de stabilité pour perpétuer le statu quo de la part du pouvoir, qu’elle a perdu de sa consistance d’effet dissuasif et persuasif, au point que celui qui s’aventure à y recourir passerait ridiculement pour un propagandiste au service du pouvoir et de « Chiyate » selon la consécration du langage populaire.
Une condition supplémentaire pour les prédateurs qui guettent patiemment nos perclusions, qui ont semble-t-il agi avec une telle dextérité, qui nous rappel cyniquement leurs frappes chirurgicales, assorties de leurs compléments macabres de « dégâts collatéraux. » Cette notion de dégâts collatéraux, forgée pour atténuer le choc de leurs populations, confrontées à l’insupportable spectacle de cadavres jonchant les villes et villages des pays où ils avaient sévi avant d’être probablement passé à l’acte contre l’Algérie, par l’entremise d’une éventuelle instrumentalisation du mouvement BARAKAT, aura en Algérie l’effet d’un chaos avec son lot de violences, qu’engendrerait une guerre civile de tous contre tous, tellement la société algérienne est divisée en différents groupes sociaux, ethniques et régionaux conflictuels. Et par conséquence, la destruction des biens acquis depuis l’accès de l’Algérie à son indépendance, chèrement acquise, la partition du territoire national et la perte de la souveraineté nationale.
Rien n’est encore joué à ce jour, le mouvement BARAKAT pourrait s’effondrer avec la même célérité qui a marqué son avènement, à forces de contradictions, d’isolement et de toute l’opacité qui couvre ses activités. Pouvant laisser place aux partis d’opposition et des personnalités qui les ont rejoints, aux organisations de la société civile, aux universités, etc. et à tous ceux et celles qui militent pour le changement à se fédérer dans un rassemblement citoyen et mobiliser la population pour faire pression sur le pouvoir et l’amener à négocier pacifiquement la transition démocratique sans préjudice sur le devenir de la Nation.


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