Une étude d'opinion menée dans 10 pays européens par la fondation britannique Chatham House montre que 55% des Européens ne veulent plus de colons musulmans en Europe et que le mécontentement social de l'immigration en provenance des pays musulmans ne se limite pas à l'électorat de Donald Trump.



Commentaire : Le langage a changé : ce ne sont plus des réfugiés ni de migrants mais des « colons ». Voyons un peu la définition du mot colon par le Larousse :
« Personne qui a quitté son pays pour aller exploiter une terre, faire du commerce, etc., dans une colonie ; descendant de ces immigrés, installé à demeure dans ce pays et cohabitant avec les autochtones. » (Source)
Pourquoi employer le mot colon alors que ce sont des réfugiés qui fuient la guerre ? Les mots, comme tout le reste, sont aussi un outil de manipulation et de propagande. Est-ce le mot colon qui aurait été employé dans le questionnaire ?

En moyenne, 55 % des Européens sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle il faudrait stopper toute immigration des pays à majorité musulmane. 20 % sont en désaccord, tandis que 25 % n'en ont pas d'opinion, tels sont les résultats d'une étude réalisée par Chatham House parmi 10 000 citoyens issus de 10 pays européens.

À signaler que ce sondage d'opinion a précédé le décret du président américain Donald Trump intitulé « Sur la protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis » et imposant des restrictions pour les citoyens provenant de sept pays à majorité musulmane, qui a été révoqué par un tribunal.

Aussi, les résultats de cette étude prouvent-ils que la peur de l'immigration musulmane ne se cantonne pas qu'aux États-Unis, loin s'en faut.

« Nos résultats montrent que le mécontentement social de l'immigration en provenance des pays à majorité musulmane ne se limite pas à l'électorat de Donald Trump aux États-Unis, mais est largement répandu », lit-on dans un communique de Chatham House.

Globalement, à travers les 10 pays européens impliqués dans l'étude de Chatham House une moyenne de 55 % s'accorde pour dire que toute nouvelle immigration de pays musulmans doit être stoppée immédiatement. 25 % d'entre eux ne sont ni d'accord ni opposés et 20 % s'y opposent. On trouve une majorité dans tous les pays sauf deux, soit au Royaume-Uni et en Espagne.

Dans aucun pays, ceux qui s'y opposent ne dépassent les 32 %, et il n'y a que dans deux pays que le souhait de l'arrêt de l'immigration n'est pas majoritaire, notamment en Espagne (41 %) et au Royaume-Uni (47 %).

L'étude montre également que ce sont surtout les plus de 45 ans et les retraités qui s'opposent à l'immigration en provenance de pays musulmans. Les jeunes de moins de 30 ans y sont moins hostiles. L'éducation apporte aussi une ligne de démarcation. Moins de la moitié des personnes très instruites s'opposent à la poursuite de l'immigration. Chez les personnes ayant un diplôme de l'enseignement secondaire, cette proportion monte à 59 %.